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Les énergies fossiles, une fin programmée.

L’augmentation de la consommation mondiale d’énergie ne cesse de croître, ce n’est un secret pour personne. La demande des pays émergents en est sans doute la principale cause. Selon les estimations, plus ou moins concordantes, il ne reste environ que 80 années d’exploitation au niveau actuel, avant que le pétrole, le gaz et le charbon ne disparaissent définitivement. Avec une demande en énergie fossile qui devrait augmenter de 50% d’ici 2030, on ne peut que valider cette thèse…( http://www.energiepositive.info/fr/pourquoi/energies-fossiles.html )

Des faits sans équivoques.

Pas besoin d’être un scientifique pour savoir que les besoins énergétiques du monde dans les années à venir vont considérablement augmenter. L’augmentation de la demande de pays émergents tel l’Inde, la Chine ou le Brésil pour ne citer que les plus gros, en est l’explication majeure. L’ouverture du marché automobile ou le développement industriel de ces pays sont des exemples de leurs futurs besoins en matière première. En plus de cela, s’ajoute la raréfaction des ressources énergétiques (pétrole, gaz ou charbon). Ces sources d’énergie n’étant pas  inépuisables, il arrivera un moment où la production s’arrêtera d’elle-même…

Alors… On continue avec les énergies fossiles ?

Cette raréfaction de l’offre nous promet des tensions sur les marchés avec comme conséquence une flambée des prix de ces matières premières.

Il y aurait bien les solutions de continuer à prospecter ou de forer toujours plus profond dans l’écorce terrestre pour trouver de nouveaux gisements d’hydrocarbures ou de gaz. Or, ces recherches coûtent cher. Pas sur que se soit rentable... En plus, elles présentent de gros risquent pour l’environnement. La catastrophe de la plateforme deepwather dans le golfe du Mexique ou l’actuelle mobilisation contre l’exploitation des gaz de schiste en France en sont de parfaits exemples.

Une des solutions serait de commencer à réduire notre consommation d’énergie fossile. Les européens commencent à le faire avec la mise au point, par exemple, de moteurs moins gourmands en essence pour les voitures. Plus difficile de convaincre les Américains, pour qui la consommation « massive » d’hydrocarbures est presque culturelle, ou un Chinois, qui a autant le droit que nous d’accéder à la voiture, à l’avion etc.

Pour autant, il n’est pas sans fondement de créer des voitures hybrides ou électriques. Si nous, européens, arrivons à convaincre d’autres pays à utiliser ces technologies, ce sera un grand pas d’effectué…

De plus, beaucoup de nos équipements fonctionnent grâce à l’électricité (chauffage électrique, téléphone portable, électroménagers, ordinateurs…) il serait difficile pour nous d’une part de nous en passer, nous y étant accoutumer, et d’autres part de trouver d’autres sources d’énergie à ces équipements. Or dans beaucoup de pays, la production d’électricité provient encore de centrales thermiques qui utilisent justement des énergies fossiles…

Une autre solution serait de se tourner vers les énergies renouvelables, qui sont par définition inépuisables.

Les efforts actuels entrepris en Europe soulignent cette tendance, même si au sein de l’union, tous les pays ne fournissent pas un effort équivalent. Les innovations techniques et la production de masse de panneaux solaires, d’éoliennes ou d’autres produits tendent à les rendre plus performants et plus abordables financièrement. Ainsi, ces technologies sont utilisées dans le monde entier, aussi bien en Amérique qu’en Afrique et en Asie, avec il est vrai, des taux d’utilisation fortement disparates.

On voit au travers d’engagements nationaux ou internationaux la volonté de certains états à se défaire, même partiellement des énergies fossiles : l’Europe s’engage à produire 20% de son énergie via les énergies vertes d’ici 2020, le Danemark souhaite se débarrasser des énergies fossiles d’ici 2050 (http://www.maxisciences.com/danemark/le-danemark-debarrasse-des-energies-fossiles-en-2050_art12798.html)…

Cette énergie verte serait donc de plusieurs ordres : production de chaleur grâce à la géothermie ou aux panneaux solaires thermiques, production d’électricité grâce aux éoliennes ou aux panneaux photovoltaïques, mais aussi production de gaz grâce à la méthanisation etc.

Les solutions sont donc nombreuses. Seul bémol, la couverture des besoins en énergie allant croissante, il faudra installer beaucoup de ces systèmes si l’on veut se défaire totalement des énergies polluantes. Il existe cependant des approches plus globales, comme avec le projet Transgreen, qui prévoit la mise en place de plusieurs centrales solaires, de biomasse, d’éoliennes etc. à travers l’Europe, mais aussi et surtout en Afrique de Nord et sur une partie du Moyen-Orient. L’énergie produite suffirait à couvrir les besoins des pays du Maghreb, de l’est de la Méditerranée, ainsi qu’une partie de l’Europe.

On le voit, des solutions existent pour sortir des énergies fossiles. L’utilisation de masse et la démocratisation de moyens alternatifs de production d’énergie participent à ce mouvement.

Néanmoins, il est nécessaire de prendre des initiatives pour d’ores et déjà anticiper la pénurie de pétrole, gaz et charbon qui nous guette, à plus ou moins long terme…

Que ferons-nous lorsque les réserves de pétrole seront à sec ? Allons attendre que cela arrive sans rien faire avant ? Les lobbys pétroliers tentent par divers moyens de repousser cette échéance (forage plus profond, gaz et pétrole de schiste…), mais à quel prix ? Aux Etats-Unis, une étude pointe du doigt les méfaits de l’extraction du gaz de schiste sur l’environnement et la santé (http://www.rue89.com/planete89/2011/03/02/le-wikileaks-des-gaz-de-schiste-la-radioactivite-192960), doit-on en arriver là pour nous garantir une « indépendance énergétique » ?

Assurément non, et c’est pour cela qu’il faut exploiter les énergies renouvelables, plus vite et en plus grande quantité.

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