Bénéficier d’eau chaude à tout moment est essentiel à notre confort. Mais sa production a un coût, aussi bien financier qu’environnemental.
Il existe aujourd’hui plusieurs alternatives aux chauffe-eau traditionnels au fioul ou au gaz, qui rejettent chacun respectivement 960 et 740 kg de CO2 / an. En premier lieu le chauffe-eau électrique qui ne dégage « que » 130 kg de CO2 / an. C’est déjà moins ! On a ensuite le chauffe-eau solaire classique (avec des panneaux solaires thermiques) qui libère 70 kg de CO2 / an dans l’atmosphère.
Mais la solution qui a récemment retenue mon attention est le chauffe-eau thermodynamique. Avec un dégagement de seulement 50 kg de CO2 / an, c’est actuellement la solution la plus écologique et économique.
Le principe de fonctionnement de ce type de chauffe-eau.
Le chauffe-eau thermodynamique fonctionne d’une manière très simple. Une pompe à chaleur récupère les calories (la chaleur) contenue dans l’air ambiant. Ces calories sont ensuite acheminées vers un ballon d’eau chaude, où l’eau sera réchauffée. Et tout ce système tient dans un seul et même appareil ! Sur certains modèles, il existe un système d’appoint qui chauffe l’eau si la pompe à chaleur n’arrive pas à suivre la demande. Les économies d’énergie et financières sont réalisables grâce au COP (coefficient de performance) de 4 du chauffe-eau thermodynamique. C'est-à-dire que pour produire 4 kW de chaleur, la pompe à chaleur n’utilisera que 1 kW.
L’installation.
Cet appareil s’installe facilement, sans travaux, contrairement à l’installation d’un chauffe-eau solaire par exemple (constitution d’un dossier pour l’installation, autorisation indispensable à la mairie, intervention sur le toit…). Une pièce comme une cave, une buanderie ou une laverie suffit. Le mieux est de poser ce système dans une zone où sont installés des appareils électroménagers. Ainsi, la chaleur produite par ces appareils est directement réutilisée par la pompe à chaleur du chauffe-eau. On fait d’une pierre deux coups car on a de l’énergie gratuite à disposition !
Pour ce qui est des surfaces minimales des pièces, on installera ce système dans une pièce de minimum 6 m2. Pour les petits espaces, il convient d’installer un extracteur d’air à la sortie de la pompe à chaleur. En effet, l’air sortant de la pompe étant froid, il risque de refroidir la pièce. La pompe à chaleur récupérant par définition la chaleur, une pièce froide risque d’entraver le circuit de réchauffement de l’eau.
Des crédits d’impôts pour le chauffe-eau thermodynamique.
Comme pour plusieurs systèmes utilisant les énergies renouvelables, des aides de l’état sont disponibles pour l’installation d’un chauffe-eau thermodynamique. Elles portent actuellement sur 36 % du montant des équipements. Un bon coup de pouce pour tous ceux qui hésitent encore à réaliser des économies tout en chauffant leur eau chaude sanitaire de manière écologique.
Cet appareil s’inscrit dans les démarches actuelles de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Il est évident qu’elles ne baisseront pas massivement par le seul usage de ce système. Mais c’est en offrant des innovations de ce type que les fabricants et les pouvoirs publics encouragent les particuliers à les utiliser. C’est la somme des réductions de la consommation énergétique de chaque ménage qui pèsera dans la balance finale. Passer de 960 kg de CO2 émis par an par un chauffe-eau au fioul, à 50 kg pour un chauffe-eau thermodynamique est un réel progrès.
Peut-être qu’un jour des systèmes qui consommeront encore moins verront le jour. En attendant, si on installe ce type de chauffe-eau dans toutes les constructions neuves par exemple, pour respecter les nouvelles normes environnementales (norme BBC), on aura déjà contribué à réduire massivement le poids des émissions de CO2 par les particuliers. Ce qui est déjà un bon début…