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économie d'énergie

  • Présentation du projet DESERTEC.

    Le projet DESERTEC est un projet de très grande envergure qui a été mis en place en 2009 et qui est aujourd’hui mené par la Desertec Foundation et ses collaborateurs. Le but est de créer un réseau qui connecterait des centrales solaires, du Maroc à l’Arabie Saoudite, à l’Europe par des moyens d’interconnections et de câbles sous-marins.

    Il vise en réalité à répondre de manière conséquente aux besoins des pays producteurs l’Afrique du Nord – Moyen-Orient. (Abrégé EU-MENA : European Union – Middle East North Africa) et à fournir, dans un premier temps, une quantité d’électricité à l’Europe qui atteindrait 15% des besoins nécessaires de cette matière première.

    Quel est le principe ?

    Le principe est simple, Desertec Foundation part du fait que chaque km2 de désert bénéficie annuellement d’une énergie solaire équivalente à 1,5 millions de barils de pétrole. Ils précisent que si on utilisait le désert dans sa totalité, on pourrait couvrir plusieurs centaines de fois l’énergie actuellement utilisée dans le monde et que si on en utilise 0,3% (des 40 millions de km de désert), on pourrait couvrir les besoins de la planète en énergie qui avait été enregistrés en 2009.

    En bref, vous l’avez compris, le but est d’installer des centrales solaires, mais aussi des centrales géothermiques, des éoliennes etc. sur une portion de désert pour que des apports conséquents en énergie puissent  être effectués et redistribués dans le monde, notamment en Europe, où la demande en énergie électrique ne cesse de se développer. Ce projet s’inscrit dans la volonté politique européenne de fournir une part de plus en plus importante d’énergie renouvelable dans le mix énergétique global, au-delà des projets individuels (panneaux solaires, chauffe-eau thermodynamique…) ou régionaux.

    Enfin, Desertec souhaite participer au développement des différents pays concernés par le biais de la création de nombreux emplois locaux. Il ne faut pas oublier non plus que ce projet vise aussi à fournir en énergie les pays de la zone MENA. Ces emplois sont donc la clé du bon fonctionnement des centrales et de l’acheminement de l’énergie électrique ainsi produite.

    Où en est le projet aujourd’hui ?

    Depuis 2009, le projet a évolué et de nouveaux acteurs sont entrés en jeu. Soutenue dès le début par plusieurs entreprises allemandes comme par exemple la Deutsche Bank, RWE ou encore Siemens, cette liste s’est élargit en Mars 2010 avec le soutient supplémentaire apporté par les entreprises des groupes Enel Green Power (Italie), Saint-Gobain Solar (France), Red Electrica de Espana (Espagnol) ou encore Nareva Holding (Maroc).

    Récemment, le nombre d’associés et d’actionnaires s’est encore agrandi et on compte actuellement 35 associés et 20 actionnaires. Le projet se dessine donc mais fait toujours face à plusieurs inconnues, comme par exemple l’acheminement de l’énergie entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Quoi qu’il en soit, Desertec est en bonne voie…

     

  • Présentation de l'aérothermie et de ses avantages.

    Nous le savons tous, l’heure est aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’une d’entre elles : l’aérothermie.

    L’aérothermie est une technique qui permet de se servir des calories contenues dans l’air, élément qui nous entoure constamment. Première chose que l’on peut souligner, c’est le fait que l’aérothermie peut être utilisée aussi bien lorsqu’il fait chaud que lorsque les températures sont assez basses (jusqu’à -20°C pour certains modèles).

    Principe de l’aérothermie

    Nous connaissons déjà la géothermie, qui nous permet de puiser de l’énergie à partir du sol, eh bien cette énergie il est possible de la puiser dans l’air, et c’est le principe même de l’aérothermie. Nous savons tous que l’air est chauffé de manière perpétuelle par les rayons du soleil, l’aérothermie va permettre de récupérer cette chaleur naturelle, et cela, même si il fait froid. Jusqu’à -15/-20°, ce système est tout à fait valable et fonctionnel. Il faut savoir qu’aujourd’hui l’aérothermie reste un des systèmes les plus plébiscités parmi les différents modes de chauffages d’autant plus que l’installation n’est pas compliquée.

    L’énergie est puisée dans l’air à partir d’une pompe à chaleur (PAC) aérothermique qui est en réalité comparable à une sorte de gros ventilateur qui débouche sur un échangeur d’air. Ce système est assez comparable à un climatiseur inversé.

    Il peut fonctionner selon deux principes différents :

    • Avec une pompe à chaleur qui extrait l’air pour ensuite le réchauffer et souffler un Air chaud : c’est une pompe à chaleur Air/Air.

    • Avec un autre système qui chauffe de l’eau grâce à l’air récupéré, c’est un système Air/Eau.

    Le système Air/Eau a une grande capacité à s’adapter aux différents systèmes de chauffage des maisons d’hier et d’aujourd’hui. Le principe est donc de transférer la chaleur de l’air extérieur à de l’eau, qui va être transmise à un plancher chauffant ou encore à un système de chauffage à eau. A souligner qu’il est aujourd’hui possible de remplacer sa vieille chaudière fonctionnant au fioul ou au gaz par un système aérothermique qui ne demande pas à ce que l’on modifie le circuit de chauffage. Cela permet donc de réaliser d’intéressantes économies en énergie.

    Dans le monde professionnel, certains estiment que l’on peut réduire sa facture de chauffage jusqu’à 70% mais il ne faut pas oublier que ce système consomme quand même une bonne quantité d’électricité. L’autre avantage non négligeable de ce procédé est qu’il est comme je l’ai dit précédemment réversible. Cela veut dire qu’il peut chauffer en hiver mais aussi rafraichir en été.

    Attention cependant au choix du matériel, il convient de privilégier des PAC avec un COP (coefficient de performance) élevé. C'est-à-dire que pour 1 kwh consommé, la pompe à chaleur en restitue au moins 2. Des systèmes avec des COP de 3 ou 4 sont fréquemment installés. Enfin, il convient de privilégier du matériel de bonne qualité. Nombre d’installations ont été réalisées à la va-vite ces dernières années, contribuant ainsi à dégrader l’image de cette technologie. Travail et matériel de mauvaise qualité ont véritablement nuits à l’aérothermie, alors que ce principe est plutôt positif et efficace.

    Cette technologie comporte également quelques petits inconvénients. Pour les PAC eau/eau, il faut évidemment se trouver à proximité d’une nappe phréatique, ce qui n’est pas toujours le cas, suivant la région dans laquelle on se trouve. Certaines PAC air/air ou air/eau font beaucoup de bruit en période de fonctionnement. Des efforts ont été réalisés ces dernières années, mais beaucoup de modèles restent encore bruyants. Enfin, les forages profonds pour atteindre une nappe phréatique peuvent être onéreux et l’installation d’une pompe à chaleur nécessite une autorisation de travaux, à effectuer en mairie. La durée de travaux peut donc être allongée.

    En résumé, on peut donc dire que l’aérothermie est un système plutôt avantageux et pratique. Son installation ne nécessite pas de lourds travaux et permet d’utiliser dans certains cas le circuit de chauffage déjà existant. En outre, ce système est réversible, c'est-à-dire qu’il peut produire de la chaleur comme de la fraicheur ! Plutôt pratique. Enfin, l’utilisation de ce système donne droit à un crédit d’impôts (pour en savoir plus sur ces crédits d'impôts : http://www.reponses-energie.info/aides-financieres/credit-impot-2011-isolation-chauffage-photovoltaique-previsions.html) et couplé à d’autres sources d’énergie renouvelables, il est source d’importantes économies d’énergie et financières.

  • Le chauffage écologique se développe.

    Selon une étude du ministère de l’écologie, (http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Reperes-Conso_menages.pdf)  l’utilisation des énergies renouvelables s’est considérablement accrue ces dernières années, notamment dans leur utilisation pour le chauffage dans les logements individuels neufs.

    Des disparités régionales existent quant à la mise en place de systèmes utilisant les énergies renouvelables pour le chauffage. Ainsi, l’Alsace, la Franche-Comté, le Rhône-Alpes ou la Corse (parmi d’autres, ce ne sont pas les seules) ont une grande proportion de maisons neuves construites avec un mode de chauffage utilisant les énergies nouvelles.

    Nous apprenons également que le type de professionnels construisant le logement a une grande influence sur la mise en place de tel système de chauffage. Un architecte ou un artisan aura plus tendance à conseiller les énergies renouvelables qu’un simple constructeur de maisons individuelles ou de logements collectifs. 

    Enfin, et ce n’est pas vraiment une surprise, l’accès à ce type de chauffage reste lié aux catégories sociaux-professionnelles (CSP) et aux revenus de chaque ménage. Les agriculteurs (57% en 2009) et les cadres supérieurs et professions intellectuelles (48%) sont les CSP qui utilisent le plus de systèmes de chauffage fonctionnant aux énergies inépuisables. A contrario, seul 28% des employés et ouvriers installent des appareils de ce type.

    La taille de l’habitation est également liée à cette utilisation. Les grandes surfaces habitables et les grands terrains sont d’avantage concernés. Le prix souvent élevé de ce genre d’installation peut expliquer cette tendance ; plus la surface est grande, plus le coût sera élevé, donc seul une catégorie bien précise de ménages pourra investir. Heureusement des aides existent et ne limite pas l’usage des énergies renouvelables aux seules CSP aisées ou ayant de grandes propriétés.

    Les énergies renouvelables pour le chauffage concernent les techniques suivantes : panneaux solaires thermiques pour le chauffage solaire ou la production d’eau chaude, la géothermie et le chauffage au bois. Les panneaux photovoltaïques ne sont pas directement utilisés pour le chauffage mais pour la production d’électricité, directement réinjectée dans le réseau d’EDF, et la pompe à chaleur n’est pas vraiment à énergie renouvelable, puisqu’elle utilise de l’électricité pour fonctionner. On ne peut donc pas les citer ici…

    Cette tendance est encourageante et correspond aux réglementations thermiques récemment mises en place par le gouvernement. Si l’on veut respecter certains engagements en matière environnementale, il faut nécessairement passer par la promotion des énergies renouvelables pour le chauffage…

  • Le chauffe-eau thermodynamique, une alternative au chauffe-eau solaire.

    Bénéficier d’eau chaude à tout moment est essentiel à notre confort. Mais sa production a un coût, aussi bien financier qu’environnemental.

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  • La végétalisation des toitures, est-ce un bon choix ?

    Je ne parlerai pas à proprement parler d’énergie renouvelable dans cet article, mais je pense que la technique de végétalisation de toitures à toute sa place sur ce blog.

    On observe depuis très longtemps et dans de nombreux pays des habitations aux toits habillés par de la végétation : Allemagne, Pays scandinaves, Pays-Bas, Canada, Etats-Unis… Les vikings et certains amérindiens avaient sur leur toit de la végétation, c’est dire l’ancienneté du procédé et surtout son efficacité, car à l’époque il n’y avait pas de procédé moderne pour l’isolation.

    Les éléments d’une toiture végétale.

    • La structure du toit. Elle doit être suffisamment solide pour supporter le poids de la végétation, surtout lorsqu’elle est gorgée d’eau de pluie. Le toit sera de préférence plat, mais peut être incliné jusqu’à 35°.
    • Une couche étanche, pour empêcher les infiltrations entre le toit et le bâtiment. Elle peut être soit en matière plastique ou bitumeuse et est souvent associé à une barrière anti-racine.
    • Une couche d’éléments drainants (pierres poreuses ou pleines par exemple). Lors de précipitations, l’eau tombée sur le toit est drainée et filtrée pour ensuite être évacuée vers les canalisations. L’autre avantage de ce dispositif est sa capacité à retenir l’humidité, qui remonte vers les végétaux lors des périodes sèches. L’arrosage n’a donc pas besoin d’être très régulier, sauf lors de sécheresse. Selon la structure, on peut lui adjoindre un « filtre » en textile ou autre matériau, afin d’éviter l’accumulation de poussières ou autres particules entre ces éléments.
    • Une couche d’éléments de croissance. C’est la terre pour que poussent les plantes. À une différence près, le poids de la terre classique lorsqu’elle est gorgée d’eau est important. Pour réduire le poids total exercé sur le toit, on préférera installer des mélanges de terre et de compost par exemple. Ce point est à ne pas négliger, puisqu’il conditionne la bonne croissance des plantes et la bonne tenue de l’ensemble du tapis végétal (rétention d’eau, densité de la terre, résistance à l’érosion…)
    • Et enfin la couche végétale. Dans l’absolu, on peut planter ce que l’on veut sur un toit. Mais dans un souci d’entretien on privilégiera les plantes de petites tailles et les tapis végétaux. Le mieux est de planter des plantes locales, habituées au climat, et des plantes au développement rapide, afin d’éviter que le toit ne se détériore trop vite du fait de la pluie et du vent. La croissance optimale des végétaux peut prendre de 3 mois à 3 ans suivant le type de plantes que l’on installe. (source)

    Par ailleurs, on distingue trois types de végétalisation de toit :

    • la végétalisation intensive. C’est l’implantation d’un véritable jardin. Permet de planter des arbres sur le toit. Il est alors nécessaire de les protéger du vent et de bénéficier d’espaces suffisamment profonds pour les racines. Demande un entretien régulier.
    • la végétalisation extensive. Un pose une sorte de tapis végétal, qui ne nécessite qu’un entretien limité.
    • la végétalisation semi extensive. C’est le condensé des deux autres techniques. On mélange le tapis végétal avec d’autres plantes plus grandes, comme de petits arbustes, des légumes ou des fleurs. Les végétaux sont de tailles réduites par rapport à la végétalisation intensive. Un entretien fréquent est à assurer.

    Les avantages de ce type de toitures.

    On distingue plusieurs points positifs à l’utilisation de plantes sur son toit, que l’on peut diviser en 2 familles : les avantages écologiques et les avantages techniques.

    D’un point de vue écologique, les avantages sont nombreux.

    Tout d’abord, les plantes sur les toits fixent les poussières et la pollution atmosphérique. Un végétal, qu’elle qu’il soit, absorbe nombre de polluants, notamment le CO2. L’air urbain est donc filtré par ces toits verts, qui participent ainsi à améliorer la qualité de l’air dans les agglomérations.

    De même, ils participent à la régulation de la chaleur interne du bâtiment. En été, la température en ville augmente du fait du rayonnement de l’asphalte, du béton… Une étude canadienne a montré que l’implantation de végétaux sur seulement 6% des toits d’une ville (ici Toronto), peut conduire à une baisse de la température de 1.5° dans cette même ville et à une diminution de 5% de l’énergie nécessaire aux climatiseurs. (source). C’est toujours ça d’économisé.

    Ensuite, ils aident à réguler la captation des eaux de pluie. En effet, Les toits sont nombreux dans une ville, et représente une surface non négligeable. Lors de fortes pluies, les réseaux de récupération d’eau sont parfois saturés. Il en résulte un engorgement de la capacité de traitement des usines de retraitement des eaux usées et des inondations souterraines qui charrient débris et polluants.

    Les plantes et les sols des toits verts agissant comme des éponges, ils aident à retenir l’eau, évitant ainsi une saturation des canalisations.

    C’est un habitat propice au développement de la biodiversité. Plantes indigènes, insectes, oiseaux et autres espèces peuvent trouver refuge sur ces toits qui participent ainsi à leur sauvegarde. C’est un îlot vert de plus dans une ville. Certains en profitent pour y installer des ruches, aidant ainsi à la réintroduction des abeilles en ville, essentielles à la pollinisation des plantes.

    Mais les avantages ne s’arrêtent pas là, et portent aussi sur la qualité du bâtiment qui bénéficie de ce type d’installation.

    L’isolation est améliorée. La végétation, le substrat et la couche isolante entre le toit et le bâtiment réduisent grandement les pertes de températures par le toit. En été, le toit permet de réguler la chaleur interne en renvoyant les rayons du soleil. En hiver le phénomène est inverse, l’éco-toit réduit les déperditions de la chaleur vers l’extérieur. Quand on estime à 30% les déperditions de chaleur par le toit, ce n’est pas négligeable. (source)

    Les dépenses liées au chauffage ou à la climatisation en sont donc réduites.

    La couche de végétaux protège la structure du toit contre les écarts de température, le rayonnement solaire ou les intempéries, qui contribuent à la détérioration des matériaux comme le bois ou les couches isolantes. La durée de vie du bâtiment est donc accrue.

    L’isolation acoustique est également améliorée. Les plantes et les substrats ont une grande capacité d’absorption des ondes acoustiques provenant aussi bien de l’intérieur de l’habitation que de l’extérieur (bruit aériens).

    Enfin, dans une certaine mesure, les toits verts sont une protection efficace au feu, surtout si les plantes et les sols sont gorgés d’eau. Néanmoins, des plantes asséchées par le soleil peuvent représenter un combustible idéal. Il convient alors de protéger son installation avec des matériaux coupe-feu comme une dalle de béton entre le toit et les immeubles, ou grâce à un système de détection et de circonscription d’incendies.

    Cette pratique a de nombreux avantages et son utilisation revient doucement au goût du jour dans l’hexagone. Malheureusement, la France reste à la traine de ses voisins européens (dans certains pays comme la Suisse, l’installation de toits végétalisés est obligatoire sur tous les nouveaux toits plats construits). Au vu des bénéfices écologiques et techniques que retirent les villes et les bâtiments de ce genre de toit, il serait peut-être d’utilité publique d’encourager l’implantation de « jardins suspendus » au-dessus de nos têtes, surtout dans les grandes villes, où la qualité de l’air est médiocre par rapport aux campagnes. Mais l’intérêt des éco-toits réside aussi dans les économies et la régulation thermique qu’ils procurent. On peut donc envisager de les installer aussi bien dans des zones urbaines que rurales, où leurs avantages seront à coup sûr utilisés de façon optimale.